1943, Spirou travaille toujours au Moustic Hôtel qui a été réquisitionné par la Gestapo. Qui pourrait se méfier d’un gamin, groom de surcroit, et deviner qu’il est dans la résistance sous le nom de « l’Écureuil wallon » (en wallon de Charleroi, « spirou » désigne un écureuil ou un gamin espiègle). Pendant ce temps Fantasio cache des aviateurs américains et écossais (nommé Bill Ballantine) en attendant de pouvoir prendre contact avec le réseau Comète.
Caricatural envers les « boches » mais montrant les réalités de l’occupation (tickets de rationnement, files devant les magasins d’alimentation, …) et de la libération (tonte des collaboratrices « horizontales », emprisonnements arbitraires, …), cette aventure de Spirou est d’excellente facture. Bourrée de personnages anciens (Poildur, Prof. Samovar, …) et clins d’oeil à divers personnages de BD belge, il faut vraiment garder l’oeil ouvert à chaque case. On y trouve aussi des personnes réelles comme Andrée De Jongh.
On y trouvera, entre autre, le cirage Blondin, le Dr Müller en Oberfeldwebel de la SD, Sidonie, Petit Jérôme et Lambique des aventures de Bob et Bobette, une affiche vantant les mérites d’une lotion capilaire (traitement de choc) avec les têtes de Tif et Tondu pour le avant/après, Blake, on peut voir Sakharine tenant une maquette de la Licorne sur le marché des Marolles, le tenancier du fritkot parle de la parution du « Trésor de Rackam le rouge » (qui paraissait en 1943) et beaucoup d’autres.
Les peronnages s’expriment volontier en Brusseleer avec souvent une explication mais pas toujours 😉
Bref, de la très bonne bande dessinée que je recommande chaudement.
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